Étude

La performance des cartes de crédit en fidélisation

Par 6 juin 2024 juin 10th, 2024 Aucuns Commentaires
Homme sort une carte de crédit co-marquée d'un programme de fidélisation

Intégrées à un programme de fidélisation, les cartes de crédit co-marquées influencent considérablement sa performance, notamment en modifiant le comportement de ses membres.

Les statistiques présentées dans cet article sont tirées de notre étude LoyauT1, réalisée par R3 Marketing et Adviso. Nous y avons évalué 86 programmes de fidélisation et analysé l’impact des cartes de crédit sur le comportement de 10 000 Canadiens, dont 4 000 Québécois.

Cartes co-marquées («co-brandées»)

Portrait canadien

De plus en plus répandues, les cartes de crédit co-marquées unissent une banque, émettrice de la carte, et un programme de fidélisation. Elles offrent aux membres de nombreux avantages supplémentaires tels que:

  • Accumulation plus rapide de points de fidélité
  • Rabais additionnels et/ou offres exclusives de partenaires
  • Événements et expériences VIP

Ces deux dernières années, cette tendance a été adoptée par les programmes canadiens Moi (Metro), Récompenses Triangle (Canadian Tire) et Scène+ (Cineplex).

Graphique: Membres détenteurs d’une carte de crédit au nom du programme (carte co-marquée)

Le programme Scène+ impressionne par sa performance : en moins de 12 mois, 12% des membres se sont déjà procuré la carte de crédit de la Banque Scotia du programme.

Un autre fait notable concerne Amazon qui a doublé son nombre de détenteurs de carte depuis 2020, passant de 3,5% à 7%. Cette augmentation est étroitement liée à l’augmentation de son nombre total de membres.

Retombées réelles

Nous avons comparé les évaluations des membres d’un même programme, selon qu’ils possèdent ou non la carte de crédit associée. Les résultats démontrent que cette stratégie est non seulement appréciée par les membres détenteurs d’une carte, mais a également un impact significatif sur leur rétention ainsi que la capacité du programme à changer leurs comportements.

En tenant compte uniquement des évaluations des membres s’étant procuré la carte de crédit co-marquée, les programmes observent des augmentations de :

  • 19% sur leur performance globale (score LoyauT2)
  • 17% sur l’indice comportement (augmentation de la fréquence de visite et concentration des achats) 3
  • 41% sur leur générosité perçue 4

Graphique: Influence des cartes de crédit co-marquées sur la performanced’un programme

Si l’on ne prenait en compte que leur performance reliée aux cartes de crédit, de nombreux programmes de fidélisation verraient leur note globale s’améliorer. Certains se trouveraient même dans le palmarès des 10 meilleurs programmes canadiens.

Cartes de crédit remises ou à récompenses

Les cartes de crédit remises ou à récompenses sont offertes par des institutions bancaires et ne sont pas reliées à un programme de fidélisation spécifique. À l’instar des cartes de crédit co-marquées des programmes de fidélisation, elles promettent des avantages additionnels à leurs détenteurs, tels que :

  • Remises (échange de points) pour plusieurs catégories d’achat
  • Points ou miles de voyage
  • Réductions et offres ponctuelles
  • Évènements exclusifs
  • Assurances pour location de voiture
  • Garanties prolongées

Très populaires, ces cartes sont détenues par un Canadien sur deux (50,3%). Ce pourcentage monte à 63,4% chez les personnes ayant des revenus de 100 000$ et plus. Plus les revenus sont élevés, plus on observe également une augmentation des taux de détention et d’utilisation. Les explications sont assez simples: les Canadiens plus aisés ont tendance à dépenser plus, et ils ne sont pas réticents à débourser les frais annuels de ces cartes.

Contrairement à la croyance populaire, les programmes de fidélisation attirent effectivement les personnes plus aisées. Elles détiennent en moyenne 26% de programmes en plus et les utilisent 28% plus fréquemment que ceux dont les revenus sont en deçà de 60 000$.

Apprenez-en davantage sur les membres canadiens grâce à notre article compilant les statistiques canadiennes.

«Double-dipping»

Parmi tous les détenteurs canadiens, près de trois personnes sur quatre (72,2%) combinent leur carte de crédit de récompenses à celle d’un programme de fidélité lors de leurs achats. C’est ce que nos experts aiment appeler le «double-dipping». Autrement dit, les membres accumulent à la fois des points sur leur carte de crédit d’une institution financière ainsi que sur la carte de fidélité du détaillant.

Graphique: double-dipping des détenteurs canadiens de carte de crédit à récompenses

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Bannière étude LoyauT, top 10 et tendances des programmes de fidélisation au Canada


Sondage web réalisé par Léger du 27 juin au 25 juillet 2023 auprès de 10 000 répondants canadiens dont 4000 québécois âgé(e)s âgés de 18 ans et +, sélectionnés à partir du panel LÉO.
2 Score LoyauT : méthodologie propre à l’étude LoyauT. Composé de trois indices clés comportement, engagement et affection ce score unique est l’équivalent d’une note de performance attribuée à chaque programme.
3 Indice Comportement: Capacité du programme à fidéliser les membres et à modifier leurs comportements: augmentation de la fréquence de visite et concentration des achats. Indice tiré du score LoyauT.
4 Générosité perçue: Capacité d’un membre d’accumuler des points de plusieurs façons (promotions, offres personnalisées, engagement via l’application mobile, un concours ou une évaluation, etc.) et non uniquement sur le total de ses achats (points de base). Mesure tirée de l’étude LoyauT.
Hans Laroche

Hans Laroche

Fort d’une impressionnante feuille de route comptant plus de 35 ans d’expérience en marketing relationnel, en gestion et développement de programme de fidélisation, Hans Laroche a contribué aux stratégies relationnelles de nombreuses entreprises, dont Nespresso, La Monnaie Royale Canadienne, Fido, belairdirect, Cirque du Soleil, Énergir, McKesson et Desjardins. Depuis 30 ans, il partage aussi sa passion avec les étudiants à la maîtrise à l'ESG de l'UQAM et à l'Université de Sherbrooke.

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